Trigonométrie et projection orthogonale

Aryabhata est un des premiers grands mathématiciens indiens. Il vit dans la ville de Kusumapura, près de Pataliputra (actuel Putra) centre d’étude important à cette époque.

On lui connait deux traités :

  • Le premier, l’Aryabhata-Siddhanta (« Siddhānta » est un nom générique donné aux ouvrages astronomiques de l’Inde classique) n’est connu que par des traductions et commentaires. Cet ouvrage, inspiré des Suryas Siddhantas, devait traiter d’instruments astronomiques et de calendriers.
  • Le deuxième, l’Āryabhaṭīya , quant à lui, est un ouvrage traitant de mathématiques et d’astronomie.

 

Les développements significatifs de la trigonométrie furent réalisés en Inde. Vers l’an 400, l’astronome et mathématicien indien Aryabhata rédige un traité d’astronomie, le Surya Siddhanta, qui s’inspire de l’astronomie grecque, mais qui apporte une innovation concernant la trigonométrie. Dans son ouvrage, est définit pour la première fois le sinus (moderne) à partir de la relation entre la moitié d’un angle et la moitié d’une corde, tout en définissant également le cosinus, le contre-sinus (ou sinus verse), et l’inverse du sinus. Ses travaux contiennent aussi les tables les plus anciennes existant actuellement des valeurs du sinus et du contre-sinus (1  −   cosinus), de tous les angles compris entre 0° et 90° à intervalles de 3,75°, avec une précision de quatre décimales. Il employait les mots jya pour le sinus, kojya pour le cosinus, utkramajya pour le sinus verse7. Les mots jya et kojya auraient pu devenir sinus et cosinus respectivement après une erreur de traduction.

Un autre mathématicien indien, Brahmagupta, utilise en 628 l’interpolation numérique pour calculer la valeur des sinus jusqu’au second ordre.